Nous voilà rendu à la partie 2 de mon billet sur le dégel des frais de scolarité. J'ai été plutôt surpris de voir vos réactions à la première partie. Moi qui pensais que les étudiants universitaires étaient tous des grèveurs, des porteurs de laine et des vendeurs de cossins inutiles (mais équitables!) Il faut croire que c'est seulement un petit groupe de futurs candidats péqwistes syndicaleux (j'ai nommé l'AGE), qui, autour d'un café (équitable, il va sans dire), votent des motions à l'unanimité (de 6 personnes) pour assouvir leur besoin irrisistible d'appartenance à un groupe et d'engagement au sein de la collectivité pour le bien de bla bla bla (ZzZzzzZZzzZz). Résultat: On a des murs tapissés de campagne publicitaire qui prône les frais scolaires bas, dans un établissement public, où la plupart des gens le fréquentant sont plus ou moins d'accord avec lesdites pancartes! Je vais donc demain à la Cage aux sports, voir s'ils ne peuvent pas remplacer tous leurs trucs du Canadiens par mes trucs des Bruins. Je viens de voter cette motion à l'unanimité. Bon, donc, comme vous le constatez sans doute, étant donné les réactions positives, je serai un peu plus cinglant.
Cessons de tourner en rond et entrons maintenant dans le vif du sujet. Des études ont démontré que 65% au moins des étudiants universitaires provenaient de familles dans la classe moyenne supérieure ou plus. Donc, logiquement, on a un 65% des étudiants qui pourraient survivre à un dégel des frais de scolarité, ne serait-ce qu'en demandant à leurs parents plus d'argent au lieu de rénover leur salle de bain 3 fois. M'enfin. D'autres études, que je lisais récemment, ont conclu qu'au Québec, malgré que les frais scolaires soient beaucoup plus bas que dans les autres provinces, le taux de fréquentation des jeunes aux études supérieures étaient plus bas qu'ailleurs. Curieux, n'est-ce pas? Pourquoi le taux de fréquentation n'est pas supérieur aux autres endroits alors qu'il en coûte beaucoup moins cher d'étudier ici? C'est que, voyez-vous, des frais scolaires si bas ont pour effet de dévaloriser les études supérieures, de les rendre trop accessibles, même de les banaliser. Prenons par exemple les programmes scolaires contingentés. Pourquoi le sont-ils? Pourquoi beaucoup de personnes tentent de s'incrire en optométrie? Eh bien, c'est parcequ'il y a des critères d'admission, un nombre maximum de candidats, bref, on valorise le programme et on valorise la profession. Il me semble que je suis conscient lorsque je paye 25$ pour un billet de spectacle que celui-ci sera meilleur que le chansonnier que je peux voir gratuitement.
D'un point de vue strictement économique, le gel des frais scolaires est insensé. C'est comme si je voulais encore payer un chip et une liqueur 25¢. Augmentation du niveau de vie, vous connaissez? À les entendre parler, c'est comme si on se déplaçaient encore en calêche! Il est absurde de penser que nos petits-enfants payeront le même prix que nous pour fréquenter l'université. La valeur de l'argent augmente dans le temps, qu'on le veuille ou non, aussi bien s'y faire. À ce sujet, les détracteurs du dégel ont une excuse: «Oui, mais si ont dégèle les frais scolaires, le gouvernement va être pris pour payer plus en prêts et bourses aux 40% d'étudiants qui les ont...ça revient au même!» Tout d'abord, le 40% inclut tous les étudiants qui ont droit au programme des prêts et bourses, et non seulement, les full prêt, full bourse, comme moi. Dans ce 40%, on a un certain pourcentage constitué de gens qui ont seulement droit à 1000$ de prêt parceque leurs parents gagnent suffisamment pour subvenir au reste. Deuxièmement, un dégel créerait un filtre naturel dans le nombre d'inscriptions. Si on chargeait le vrai prix, beaucoup de personnes, qui n'ont pas l'étoffe d'universitaires se contenteraient de leur DEC. On verrait peut-être moins d'auteurs de trois fautes par phrase entre les murs universitaires.
Parce que, parlons-en des Cégeps. Avec une Université autant accessible, ils servent à quoi, les Cégeps? À foirer deux ans de plus? Non, mais, pensez-y. Avec des frais scolaires à un niveau aussi bas et des programmes comme les prêts et bourses qui font en sorte que l'Université est accessible pour tout le monde, quel personne ne continuerait pas un maigre 3 ans son cheminement pour avoir accès à un meilleur salaire plus tard? A-t-on vraiment besoin de payer des centaines de professeurs pour un vague passage entre le secondaire et l'universitaire? Reality check: Seul le Québec possède des Cégeps. Et, ironiquement, seul le Québec possède des frais scolaires aussi bas. C'est insensé! Un cégep devrait être présent dans un contexte où il peut donner une alternative d'étude supérieure aux gens qui ne se sentent pas prêt mentalement et qui ne veulent pas faire le sacrifice financier de l'Université.
Bref, je ne sais pas si le dégel des frais de scolarité est la solution au sous-financement des Universités. Je ne le vois pas de la sorte. Je le vois plutôt comme un processus économique et logique afin de valoriser les études supérieures et pour donner une réelle vertue à des institutions aussi coûteuses à entretenir que les Cégeps. D'ici là, je vais espérer qu'un cours de finances soit obligatoire pour tous les étudiants universitaires question d'enseigner à certains la valeur de l'argent dans le temps!
10 commentaires:
Une étude est sortie la semaine dernière démontrant que le facteur «prix de la scolarité» était l'un des derniers quant aux raisons pourquoi une personne va, ou ne va pas, à l'université. Cette même étude montrait aussi que la Nouvelle-Écosse, qui a les frais de scolarité les plus élevés au Canada, avait aussi le plus haut taux d'admission par personne au pays. En Finlande, là où c'est «gratuit», trois personnes sur quatre se font refuser leur admission, c'est ça, l'équitable ? Ha oui, j'oubliais, pour pallier à cette perte d'argent, le gouvernement finlandais oblige tous les garçons à faire leur service militaire pendant un temps déterminé. Je ne sais pas si les barbus des acronymes universitaires aimeraient ça être dans l'armée... une chose est certaine, ça irait beaucoup moins bien en Afghanistan.
Nous sommes deux qui votons pour qu'un cours de finance soit donné obligatoirement au Cégep; il y a donc concenssus et nous allons convié les instances pour que le changement soit effectif dès que je pèserai sur «publier commentaire» en bas.
Ça fait longtemps que je le dis que les cegeps ne servent à rien. Ils devraient ajouter une 6 ième année au secondaire et éliminer ces institutions qui preuvent de leur inutilités, n'existent qu'au Québec. Si ils étaient si utiles, les anglais des autres provinces en auraient aux aussi.
Quand à l'augmentation des frais de scolarité proposée par le parti Libéral, je trouve qu'elle est raisonnable. Ils parlent de 50 dollars d'augmentation par session. Je vois dans cette augmentation, une façon de financer les universités et d'améliorer les services offert. En même temps, un certain filtrage des étudiants va se faire et les institutions garderont les meilleurs, les autres s'élimineront d'eux mêmes.
Pepe's
On dira ce qu'on voudra, moi je trouve les cégep sont très importants!
Faut faire des distinctions! Moi j'ai été au collégiale. Je suis une technicienne diplomé et ça a fait de moi une personne techniquement formée pour des tâches en particulier. J'ai été sur le marché du travail pendant 3 ans dans mon domaine et on a été très satisfait de mon expertise. J'ai vécu le cégep et je vis l'université et c'est 2 choses bien différentes.
Un biologiste et un technicien en biologie ne font pas le même travail! Le biologiste est formé pour gérer un projet, faire la recherche analyser les situations. Le ou la technicienne vas faire le travail de terrain, trouver les échantillons, assister le biologiste etc. La formation du biologiste universitaire ne l'ammène pas autant sur le terrain que le technicien. Et c'est bien comme cela! On ne peux pas tout faire! Le technicien en électronique industrielle assistera l'ingénieur par exemple.
Les formations professionnelles et techniques sont super importantes et elle permette à des personnes qui désirent travailler sur le terrain de le faire.
Ces même programmes favorisent le travail/étude et l'aprrentissage par la pratique.
Ce n'est pas nécessairrement en ayant un BAC qu'on est polyvalent!
Une personne détenant son BAC en soins infirmier au Nouveau-Brunswick ne possède pas les connaissances de la personne qui détient son BAC en soins au Québec.
Qu'on désire ou pas le dégel des frais de scolarité, cela ne devrait pas mettre en jeux l'existance des institutions collégiale!
Alors prouvez-moi l'inutilité des Cégep et on en reparlera!
ciao
Marianne
Premièrement, je n'ai jamais parler de la non-importance des jobs de terrain.
Comme je le disais auparavant, les Cégeps sont importants dans l'optique où l'Université n'est pas énormément accessible. Je suis moi aussi un technicien en administration (options finances!) et je suis pourtant à l'Université présentement. Je serais curieux de voir le pourcentage des gens qui ont fait du collégial (même technique) et qui se retrouve à l'Université. Je serais encore plus curieux de voir le pourcentage de gens avec des techniques qui ont été à l'Université «parceque c'était juste 3 ans de plus, pas chères, et je vais gagner un meilleur salaire»
Il existe certains domaines qui nécessite des techniciens, oui. Mais a-t-on vraiment besoin de maintenir d'énormes bâtisses coûteuses remplis de profs syndiqués pour former ces gens? Des plus petites écoles de formation spécifiques ne seraient-elles pas plus efficaces?
Je pense que ta vision des personnes qui font des techniques est un peu uthopique. Ne se le cachons pas; Au Québec, la plupart des gens qui s'incrivent au Cégep le font simplement parceque c'est «l'étape logique qui suit le secondaire» et non parcequ'ils «veulent travailler sur le terrain». Je suis l'un de ceux-là, d'ailleurs.
Dans les autres provinces et aux États-Unis, «l'étape logique après le secondaire» est l'Université, voilà tout. Et, pourtant, ils ont quand même des gens pour travailler sur le terrain!
PS: J'aimerais avoir une source qui confirme que les bacheliers infirmiers du Québec ont de meilleures connaissances que les bacheliers infirmiers du Nouveau-Brunswick.
Il y a une institution de trop au Québec, les centres de formation profesionnelle ou les Cégep. Considérant le fait qu'au Cégep, il y a des cours obligatoires en philosophie (trois, en plus), français (qui sont de pâles copies de cours d'histoire), d'anglais, d'éducation physique et d'autres options (j'ai reçu un cours de tourisme, nul doute que je suis un meilleur gestionnaire à cause de ça), je considère le Cégep comme étant le superflu.
Il serait préférable d'ajouter une année au secondaire (pour corriger les lacunes en français, entre autres) et de garder le secondaire professionnel par la suite, avec une formation spécifique qui n'a pas besoin de philosophie ou d'éducation physique. Comme cela, tu forme des travailleurs techniques efficaces, en moins de temps, et ceux qui veulent aller à l'université n'ont pas à passer par l'étape niaise du Cégep. D'ailleurs, si le cégep était si formateur, je ne crois pas que des baiseurs de systèmes changeraient trois ou quatre fois de programmes.
Premièrement, pour ma part l'important c'est la qualité de formation que peut donner les Cégeps qui me pousse à les défendre.
Ensuite, oui c'est vrai que des gens qui sortent du collégiale vont à l'université, dans mon cas, j'adore mon domaine d'étude (le développement touristique) j'ai travaillé dans le domaine comme agente de développement et agente de commercialisation, mais je veux maintenant aller me cherher des outils pour être meilleure gestionnaire. Non pas parce que je tourne en rond ou que je ne sais pas quoi faire de ma peau! Le BAC en gestion du tourisme, ça me disait moins parce que je n'avais pas l'intention de partir pour Québec (ou autre) et que je ne voulais pas m'embarquer pour 3 ans.
Et le cégep,
Ok d'accord c'est encré que ON DOIT aller au collégial après le secondaire. Je ne connais pas le pourcentage des gens qui ne savaient pas dans quoi ils s'embarquaient, mais moi je savais ce que je voulais faire, comme beaucoup d'autres de mes connaissances qui travaillent aujourd'hui dans leur domaine(est-ce utopique?). Mais n'en est-il pas de même quand l'université arrive dès la fin du secondaire? Les jeunes ne sont ils pas tous les mêmes partout! Les réorientations subviennent quand même. Sûrement que ce problème de réorientation serait moindre au Québec si l'accessibilité aux études serait moins facile, autant au cégep que à l'université.
Pour ce qui est de la source Guy, je te confirme le tout bientôt, j'ai contacté une amie conseillère en orientation qui fera le lien avec son homologue à l'U Moncton. Mais je sais que, en ce qui concerne le BAC en soins,on peut pratiquer d'une province à l'autre mais j'aurai plus de détails bientôt.
ciao
Marianne
Comme je le dis depuis le début, ce n'est pas la formation offert aux futurs techniciens qui est de trop, mais bien les institutions coûteuses que sont les Cégeps. Je n'aurais aucun problème avec la formation technique si celle-ci serait offerte dans des écoles spécialisées, à ceux qui le veulent bien.(c'est-à-dire, les gens qui savent vraiment dans quel domaine ils veulent travailler)Par exemple, pour ceux qui désirent travailler dans l'éclairage et le bruitage scènique, il existe une école spécialisée pour ce domaine. Il en va de même pour l'Institut Maritimes, ici, à Rimouski.
Ce qui me chicotte avec les Cégeps, c'est la notion «d'étape logique après le secondaire». Si les écoles secondaires faisaient leur job avec efficacité (plutôt, si la cadre offert par le MELS favorisait l'apprentissage et non la réussite du plus grand nombre), on aurait aucunement besoin des cours de base donné au Cégep. Les élèves arriveraient au Cégep en sachant lire et écrire correctement et en ayant une solide base en anglais. La même chose s'applique pour les sciences pures et humaines. Avec une 6e année au secondaire fait de manière efficace, avec un choix de profil par l'élève, on pourrait faciliter le passage du secondaire à l'Université, sans avoir à passer par le fameux Cégep.
À parler on se comprend!
Et je suis d'accord avec le fait qu'on ne met pas assez l'accent sur la formation au secondaire surtout pour le français, Ce n'est pas au cégep ou à l'université que c'est le temps de se reprendre! Je n'ai pas honte de dire que j'en suis un bon exemple ayant pris des cours de rattrapage en français au cégep, et ayant encore de la difficulté.
ciao
Marianne
J'ai écrit un long terme, ma connexion a planté et j'ai perdu tout le texte. Fait chier!!!
Désolé, à la prochaine fois.
Come on, Rémy! Pas en 2007! C'est presque pire que "avais-tu reçu mon e-mail". Pourquoi pas avoir dit que ton chien avait mangé ton texte?
:)
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