Évidemment, devant un autre exemple d'imbécilité syndicacale, je dois en parler. Donc, récapitulation des faits; les employés syndiqués d'Olymel de l'usine de Vallée-Jonction ont refusé l'offre finale de l'employeur qui, dans une situation précaire, voulait réduire leurs salaires de 6$, les faisant passer de 28$ à 22$ l'heure. Bon, règlons tout d'abord l'évidence: Il est carrémment illogique que des personnes si peu éduqués gagnent un tel salaire. Quel est la prochaine étape, 55$ de l'heure pour les détenteurs de DEP? Ces travailleurs sont visiblement gâtés et ont pris pour acquis des conditions démesurées. Secondo, d'autres usines semblables d'Olymel, notamment à Rivière-du-loup, offre des salaires de 9 à 16$ de l'heure à ses employés, pour des emplois pour le moins dire comparables.
On dit qu'une image vaut milles mots. En voyant aux nouvelles, cet employé de 55 ans dire, cigarette à la bouche afin que l'on cadre bien son équilibre de vie, pendant sa pause syndicacale bien-sûr, «..qu'ils commencent par reconnaître l'ancienneté...», on voit tout de suite que le modèle québécois ne fonctionne plus. Même si j'ai quelque peu de difficulté avec la notion d'ancienneté, je dois avouer que dans certains domaines, oui, c'est pertinent. Une boulangère d'expérience aura plus de facilité à faire lever son pain que la nouvelle employé, j'en conssens. Mais, entre vous et moi, même si un cher môsieur embarque une carcasse de porc dans une machine pendant 25 ans, il ne sera pas meilleur que moi après 2 jours de travail. On repassera pour l'ancienneté.
Ce qui me fait le plus rire, c'est que, sans syndicacat, cette situation n'aurait jamais existé. Dans cette optique, imaginons un patron qui va rencontrer ses employés non-syndiqués pour leur dire que, dû à une situation précaire, il doit abaisser quelque peu leurs salaires ou l'usine va fermer. Tous les employés, à quelques exceptions près, accepteraient l'entente, craignant de perdre leur emploi. Or, on aurait sans doute droit à un vote de 97% pour le «Oui». Mais, magie, aussitôt syndiqué, c'est le contraire qui se passe! Les gens se sentent soudainement invincibles, intouchables, blindés par leur char d'assault syndicaleux. Ils boivent debout les discours de «patrons méchants», de «profit ça et là» et de «bluff des dirigeants». Décidemment, j'aimerais bien jouer une partie de poker contre un dirigeant syndicacal.
Et après, ces mêmes dirigeants vont venir dire qu'ils ne voulaient pas reculer de 20 ans en abaissant les salaires de 6$. Ça ne leur a jamais traverser l'esprit qu'ils étaient peut-être plutôt 20 ans en avance tout ce temps? D'ici là, je vais grandement me réjouir devant une autre défaite syndicale si l'usine ferme pour de bon, comme je me suis réjouis à la fermeture de la Gaspesia à Chandler, même si c'est ma ville natale. C'est par contre malheureux pour les familles des employés, victimes bien malgré eux du moutonisme québécois.
NB: Tous les redoublements de la syllable -ca dans ce dernier texte étaient des malheureuses fautes de frappe.
5 commentaires:
Dans toute cette panoplie de clichés des syndicats / regroupements / groupes de pression, celui qui m'a le plus sidéré est le regroupement des producteurs de porcs qui en était venu à la conclusion que «le gouvernement devait intervenir». C'est une entreprise qui n'est pas rentable, si le gouvernement intervient, il ne va que financer artificiellement une fausse survie qui ne va qu'accentuer la fausse concurrence et qui va, au bout de la ligne, multiplier les demandes de subventions qui gaspillent l'argent de la classe moyenne.
Quand tu es le mieux payé en Amérique du Nord pour un emploi similaire, et que tu refuses une baisse de salaire qui te laisserait encore le mieux payé en Amérique du Nord, et ce pour pouvoir te permettre de donner du pain, du lait, et du... porc sur la table de ta famille, je me dis bon débarras.
"Olysh%&t", elle est bien bonne celle-là!!!
Je suis en total accord avec toi guy, je trouve aussi que les syndicats exagérent énormément et que plusieurs compagnies seraient mieux sans syndicat... Depuis que je suis arrivée au Québec il y a 7 ans, une de mes amies m'a dit que les syndicats sont là pour défendre les employés des injustices, des baisses salariales.. en résumé, ce sont des anges et des sauveurs ...Mais, je commence à me rendre compte que la majorité du temps, les syndicats détruisent des familles ( quand l'usine ferme et que le père de famille n'a plus d'emploi...), et c'est trés malheureux car au lieu d'en arriver là, les employés peuvent accepter une baisse de 2$ au lieu de perdre leur travail... Soyons logique non matérialiste!!!
L'ancienneté fait partie intégrante du monde du travail et n'a rien à voir avec les syndicats. Elle est une simple question d'équité et de respect des employés ayant le plus d'années de services dans l'organisation et doît être respecter.
Quand au syndicalisme, je pense tout simplement qu'au Québec les syndicats sont trop forts et qu'ils font la loiet çe très souvent au détriment du gouvernement qui est censé gouverner.
Tant que les travailleurs n'auront pas compris cela, on ne s'en sortiras pas et le Québec sera toujours bon dernier en terme de productivité et de rentabilité. Les investisseurs iront investir ailleurs, là où ça coûte moins cher et que c'est plus rentable.
Pepe's
Exactement, bien dit, les investisseurs iront voir ailleurs, là où les gens peu éduqués ne gagnent pas 28$ l'heure.
Pour ce qui est de l'ancienneté, je crois plutôt que c'est une notion très syndicalisée. On ne peut parler de respect lorsqu'il en est question, à mon avis. Il ne faut pas oublier que le respect n'est pas seulement du côté des plus âgés mais également du côté inverse. En donnant plus d'importance à ceux qui ont le plus d'ancienneté, peu importe leur compétence, on manque de respect envers certains nouveaux venus, qui eux, auraient la compétence. Je crois qu'un système basé sur la compétence est celui qui respecte le plus tout le monde et qui est le moins discriminant. Dans ce cas, si un «ancien» est plus compétent que le nouveau sang, alors il gagnera plus, voilà tout. Prendre pour acquis qu'un travailleur s'améliore avec le temps est quelque peu déconnecté. L'Homme n'est pas tout à fait comme le bon vin. Le temps ne donne pas nécessairement de talent!
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