22 mai 2007

Librement condamné

Me voici de retour avec un billet écrit et non dessiné! Je serai peut-être un peu moins actif sur mon blog, emploi oblige. Sans plus tarder, voici le billet en question.

Puisque l'on doit toujours demander l'avis des dirigeants syndicaux peu importe le sujet et peu importe s'ils ne sont pas élus, parlons syndicacat. C'est que, ma blonde a commencé à faire du remplacement dans les écoles. Dans la pile de papiers bureaucratiques qu'elle devait remplir, se trouvait bien-sûr la petite carte du syndicacat. J'ai donc, en toute ironie, pris plaisir à lire le petit carton de la CSQ. Une ligne en particulier a retenu mon attention. Avant la ligne de signature, se trouvait ce passage:

J'adhère librement au syndicat


Librement! Eh oui! Librement! Hé ho?! Formule RAND, non? Ce passage est pathétique. Comment peut-on faire signer les futurs syndiqu­és avec la mention «librement» lorsque ces derniers n'ont de toute façon pas le choix d'être syndiqués puisque la Formule RAND le leur oblige. Un criant exemple, encore une fois, du ridiculisme syndical au Québec. C'est de la mauvaise publicité, pure et simple. Normalement, l'adverbe «librement» engendrerait que la personne aie le libre choix de signer ou non le petit carton. Or, ce n'est pas le cas. En fait, ce phénomène est une zone grise et louche du système. La formule RAND oblige une personne qui entre dans une organisation déjà syndiquée d'adhérer au syndicacat, mais en même temps, la personne doit signer la petite feuille pour officialiser le tout. Bizarre. Je connais quelqu'un qui va longtemps prétendre qu'il a égaré son petit bout de papier. De toute façon, d'une façon ou d'une autre, le syndicaleu de l'organisation ou encore le patron lui-même ne tardera pas à m'obliger de signer le petit papier...en toute liberté, bien-sûr!

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