6 février 2007

Le volontarisme

Engagez-vous, qu'ils disaient! Aujourd'hui, je consultais tout bonnement mon relevé de frais de scolarité pour la présente session sur le site de l'Université, lorsque j'ai remarqué quelquechose d'abhérant. C'est que, voyez-vous, il y a eu augmentation des frais «volontaires». Je me reprends: Il y a eu augmentation de ces genre de frais cachés, supposemment volontaires, qui servent à on ne sait plus ou moins quoi, que personne sait qu'ils peuvent être enlevés, mais, s'ils le sauraient, ils les enleverraient sans doute. Compliqué, la bureaucratie!

Les années passées, ces frais étaient de 10$. Si on se fie à l'appelation du libellé, ça sert à des projets étudiants. Mmm, ça tombe bien, j'ai le projet de ne pas les payer! Donc, je dois, à chaque session, lorsque je vais au petit bureau payer mes frais de scolarité, demander gentiment que l'on m'enlève ces frais, volontaires rappellons-le. Cette année, surprise, les voilà à 25$! On a encore le bon vieux 10$ de projets étudiants louches, et, nouveautée cette années, 15$ pour une campagne de l'UQAR pour je-ne-sais quel organisme. Je n'ai rien contre faire des dons à des organismes, mais au moins, dites-le moi et laisser moi choisir une cause qui me tient à coeur! De plus, on affiche fièrement une banderole à l'entrée de l'Université: «Montant ammasé à l'UQAR pour la campagne: ...$». Il me semble que ça serait davantage pertinent d'écrire: «Montant ramassé incognito dans les poches des étudiants: ...$»

C'est ce qui me tracasse le plus dans cette situation. Le mot «volontaire». On prétend que ces frais sont volontaires, alors qu'en fait, ils sont mis à la facture, sans que ça nous soit demandé, et pire encore, on doit demander pour les faire enlever! Wow, on a plus le volontarisme que l'on avait. Moi qui a peur des aiguilles, je vais toujours faire attention lorsque je vais passer près d'un poste de don de sang. Quelqu'un pourrait venir me piquer, me prendre des litres de sang et partir, sans que j'ai pu lui dire: «Euh, scuse, je sais pas si tu pourrais me remettre le sang que tu m'a pris» Au fond, c'est peut-être comme ça dans les commerces aussi! Peut-être que finalement, les prix étiquetés, sont des paiements volontaires de notre part. Peut-être que tout est gratuit, suffit de demander à la caissière d'enlever le prix, s'il-lui-plaît!

La raison pour laquelle ils procèdent de cette façon est forte évidente à trouver. Si, au lieu de les facturer par défaut et attendre après un refus, les petites madames demanderaient à chaque étudiant: Veux-tu payer 25$ de plus pour des projets étudiants et d'autres trucs du genre, tout le monde refuserait. Les étudiants barbus n'auraient plus de fonds pour faire leur macramé équitable inutile! Et, le pire, c'est que ce sont ces mêmes étudiants qui font souvent des campagnes contre la hausse des frais de scolarité. Bien chaussés, ces cordonniers. On retrouve également un peu le même principe dans la fantastique formule RAND qui oblige tous les employés d'entreprises syndiqués à adhérer et à cotiser au syndicacat. Définitivement, au Québec, on est trop stupide pour faire nos choix nous-mêmes!

7 commentaires:

Marianne a dit…

Et là,

Moi qui comme à l'habitude ne regarde pas ce genre de détails, j'ai payé l'ensemble de mes frais de scolarité et j'imagine que je ne peux revenir en arrière pour me faire rembourser ces contributions volontaires si bien présentées? J'ai vraiment l'impression qu'ils croient qu'on est riches. C'est donc nous les donnateurs! Je ne regarderai plus cette affiche de l'atrium de la même manière!


p.s: Attention il y en a des universitaires barbus qui ne font pas de macramé... genre mon chum :P



ciao


Marianne

Guy a dit…

Je ne crois pas que l'on puisse revenir à l'arrière, c'est volontaire tout-de-même! Un don, c'est un don! J'invite tout le monde à aller voir, juste pour le plaisir, les détails des frais de scolarité sur Mon Intranet du site de l'UQAR. C'est incroyable de constater tous ces frais, souvent dérisoires, mais toutefois inutiles qu'on nous charge!

Et oui, j'ai quelquefois une barbe moi aussi. Je généralisais simplement pour cibler un groupe d'individus. Je sais que vous avez compris!

Anonyme a dit…

En plus, ils nous mettent sur une «liste noire». En disant non pour ces frais involontairement volontaires, la secrétaire qui nous fait grassement payer notre session, a l'obligation de nous mettre sur une feuille quadrillée manuscrite à la main. J'imagine que c'est pour la donner à l'association étudiante.

Cette même association étudiante qui veut de plus en plus d'argent et qui veut être de plus en plus partout. En plus du bar (non, mais pourquoi il y a un bar à l'intrieur des murs d'une université ?), des organismes gogauchants et des représentations fausses des étudiants (apparemment, TOUS les étudiants veulent le gel des frais de scolarité, selon notre association); ces babas veulent en plus nous donner un régime universel, car si ce n'est pas universel, ce n'est forcément pas... équitable, n'est-ce pas ?

Guy a dit…

D'ailleurs, le gel des frais de scolarité sera le sujet de mon prochain billet!

Marianne a dit…

Un bar dans l'université?
Moi j'aime bien aller au Baro prendre une petite blanche en fut de temps en temps, aller écouter une game de hockey sur écran géant (pas le cable à la maison)et jaser avec plein de monde. Je ne sort pas souvent et c'est proche de chez-nous ;). Je comprends par contre que ce n'est pas tout le monde qui aime cet endroit et c'est normal!



Marianne

Guy a dit…

J'imagine que tout cet argent sert à financer les genre de locaux d'acronymes quelconques se situant près du Barômètre. Ces associations à l'existence douteuse qui bénéficient d'un local, d'ordinateurs et d'imprimantes, alors qu'en période de fin de session, un étudiant normal à peine à se trouver un ordinateur pour faire ses travaux dans les labs informatiques. Qui veut se partir une association avec moi? Un pourrait l'appeler la AIÉVDO, l'Association inutile des étudiants voulant des ordinateurs.

pepe's a dit…

Tout à fait d'acord avec toi Guy. Je me demande ausi pourquoi avoir un bar dans une université. Une institution d'enseignement comme ça devrait il me semble donner le bon exemple et non inciter les gens à boire. Bien sûr, un bar est très payant et à mon avis, c'est une autre forme de financement pour l'université.